Les tailles et les tontes génèrent des déchets verts en quantité. Elles ne sont pas toujours compostables et encombrent rapidement le jardin. Pour éviter leur fastidieuse mise en sacs pour la collecte ou l’apport en déchetterie, voici trois techniques très simples pour les recycler à domicile, sans matériel particulier.
Les branchages (re)deviennent haies
La haie sèche est un amas de branchages, empilés sur un mètre maximum, entre deux rangées de piquets. Elle permet d’entreposer tous types de branches ou de racines, même tordues, enchevêtrées ou bourrées d’épines. Elles s’y décomposent progressivement. Transformées en nutriments pour le sol, elles n’encombrent plus le jardin.
La haie sèche a plusieurs avantages
- Constituée uniquement de déchets du jardin, elle est totalement gratuite !
- Elle n’a pas besoin d’être taillée ! Au contraire, au fil des saisons, les branchages se tassent et libèrent de la place pour un nouveau chargement.
- La haie sèche est multifonction : elle sert de brise-vent, de support pour les plantes grimpantes, et structure le jardin de manière originale.
- Elle est un refuge précieux pour la biodiversité : oiseaux, petits mammifères, amphibiens et insectes y nichent et s’y alimentent.
Evelyne et Bernard, à Fournival, l’ont testé
« Depuis deux ans une haie sèche sépare notre poulailler du jardin. Nos poules sont protégées du vent. C’est un bon compromis entre le mur et la haie que nous trouvons esthétique. Son utilité est indéniable et nous l’avons déjà rechargée. »
Les feuilles fournissent du terreau
Les feuilles se recyclent avec peu d’effort. A l’automne, elles sont ramassées encore mouillées, si possible avec une tondeuse car ainsi broyées et mélangées à l’herbe, elles se décomposent plus vite. Elles sont ensuite entassées dans un bac, un silo, ou même en tas.
Pour accélérer leur transformation, il est possible
D’aérer le tas avec la fourche,
Y ajouter du vieux terreau pour l’ensemencer de champignons,
Alterner couches de feuilles et couche de fumier ou du purin d’ortie tous les 20 cm.
Six mois plus tard, le tas est retourné. Et il n’y a plus qu’à l’oublier ! Un à deux ans permettent d’affiner le terreau pour l’utiliser comme support de culture, en remplacement de la terre.
Les tontes se transforment paillis
Déposées en masse sur le tas de compost, elles perturbent son équilibre. Des odeurs peuvent apparaitre. Pailler est plus judicieux ! Les tontes retiendront l’humidité du sol et freineront le développement des mauvaises herbes.
Rien de plus simple que ce paillis ! L’herbe coupée est épandue aux pieds des végétaux sur 2 à 3 cm d’épaisseur lorsqu’elle est fraiche, jusqu’à 10 cm une fois sèche. Rapidement dégradé, ce paillis convient à toutes les parties du jardin et particulièrement au potager.